Jay White a obtenu un doctorat en histoire canadienne de l'Université McMaster en 1994. Il fait maintenant (en 2009) partie du personnel du Bureau des études permanentes du Collège militaire royal de Kingston, en Ontario. L'article qui suit est une collaboration spéciale dans le cadre de l'exposition virtuelle « Port de la côte Est » et est basé sur l'ouvrage de James F.E. White, The Ajax Affair: Citizens and Sailors in Wartime Halifax, 1939-1945. (Thèse de maîtrise, Université Dalhousie, 1984); 120 p. Les lecteurs intéressés à explorer davantage le sujet peuvent consulter en ligne la thèse de M. White, à la Nova Scotia Archives Library (bibliothèque du Service des archives et de la gestion des dossiers de la N.-É.), D810 C36 C212 W585.
Partout où il était possible de le faire dans le texte, les mentions de personnes, de bâtiments, d'endroits, d'activités et d'événements spécifiques ont été directement reliées aux photos ou aux imprimés numérisés correspondants qui figurent ailleurs dans le présent site Web.
Parmi le demi-million de Canadiens qui ont séjourné à Halifax pendant la Deuxième Guerre mondiale, Janet Evelyn McEuen est assurément le personnage le plus coloré — ou le plus fortement discuté.
Fondatrice de deux organismes de bienfaisance ayant pour mission de divertir les marins britanniques, McEuen a travaillé sans relâche pour ses « boys ». Toutefois, au début de l'année 1942, elle devint le principal protagoniste d'un pénible conflit qui divisa la communauté, entraînant dans la mêlée le gouvernement fédéral et la Marine royale du Canada, et fit les grands titres des journaux partout au pays.
À l'automne 1939, une Écossaise déterminée et haute en couleur, « Dolly » McEuen, arriva au port d'Halifax en provenance de Montréal au bras de son mari, un officier de marine. À partir d'une suite de l'élégant hôtel Lord Nelson, Dolly livra son combat au soutien de l'effort de guerre. Cependant, tel un char d'assaut bien huilé, elle ne parvint pas à atteindre ses objectifs sans causer sur son chemin quelques dommages collatéraux.
De toute évidence, Mme McEuen n'avait pas coutume de recevoir des ordres. Elle travailla pendant une courte période pour le North End Services Canteen, mais elle voulait faire autre chose que des sandwiches. Dolly s'entoura alors d'une équipe de femmes de la région et se prépara à offrir une nouvelle forme de divertissement aux militaires canadiens cantonnés à Halifax durant la guerre.
Après avoir enregistré l'« Interallied Hospitality and Food Fund » auprès du gouvernement fédéral au printemps 1940 en tant qu'organisme de bienfaisance officiel de temps de guerre, Dolly se mit à organiser des pique-niques et des excursions à la campagne. Encouragée par les autorités navales britanniques, elle décida d'établir une base d'opérations dans la ville.
La tâche était loin d'être simple. En raison des conditions de guerre, Halifax manquait désespérément de logements et d'espaces de bureau. La situation était telle, que la Marine royale maintenait des navires à quai dans le port pour héberger les équipages au repos. Au cours de 1940 et 1941, les immenses navires de guerre de la Marine royale et les navires de commerce armés (paquebots de ligne convertis pour escorter les convois) déversaient des centaines de matelots en permission dans les rues d'Halifax. Ces matelots n'avaient pas d'autres choix que de déambuler dans les rues de la ville, puisque les « pubs » de quartier, bien connus en Angleterre, n'avaient pas leurs pendants en Nouvelle-Écosse. Les tavernes du 19e siècle avaient été balayées bien des années auparavant par la vague de réforme civique et d'anti-alcoolisme.
McEuen n'allait pas se laisser décourager pour autant. Elle était persuadée qu'il existait une demande pour une installation récréative ayant une ambiance de club privé et à laquelle s'identifierait le simple matelot. Elle décida qu'un tel établissement devait être doté d'un bar où les marins pourraient déguster ensemble un verre de « bière dans un milieu bien tenu ».
Deux développements extraordinaires lui permirent de concrétiser son rêve : d'abord, elle réussit à obtenir une entente visant la location d'un vénérable manoir de 25 pièces situé près du front de mer. Le manoir Odell avait été occupé jusque vers la fin des années 1930, mais il était maintenant inoccupé. Ensuite, elle vendit l'idée d'un club privé pour marins aux autorités provinciales régissant les alcools. C'était toute une réussite, puisque le gouvernement subissait d'énormes pressions des organisations anti-alcooliques, lesquelles préconisaient l'annulation des permis, et non leur attribution. Du bureau du premier ministre A. S. MacMillan jusqu'au bas de l'échelle, nombreux étaient les teetotalistes convaincus à Halifax.
Quand MacMillan entendit parler du Ajax Club à l'automne 1940, il pria instamment son ami Angus L. Macdonald, le ministre fédéral du service naval, de décourager le haut-commissaire britannique au Canada, Sir Gerald Campbell, de présider la cérémonie d'ouverture du Ajax Club. Sir Gerald ignora la suggestion, mais la Société des alcools demanda à McEuen de demeurer discrète au sujet du permis de bière. Après tout, il y avait une église — Fort Massey United — située juste en face du club.
Se ralliant à ce sentiment, Dolly McEuen rassura les représentants provinciaux et se ménagea les bonnes grâces de l'église. Les autorités de la Marine royale avaient également conscience des enjeux. Ainsi, une note de service de la marine fut émise juste avant l'ouverture du club pour avertir le personnel d'adopter un comportement impeccable, puisque l'établissement serait sous haute surveillance.
De nos jours où les boissons alcooliques sont généralement acceptées, de telles préoccupations peuvent sembler futiles mais, à l'époque, le sujet faisait polémique. Il y avait à peine une dizaine d'années que la prohibition des boissons alcoolisées avait été révoquée en Nouvelle-Écosse, et les mouvements anti-alcooliques voyaient dans le déclenchement de la guerre une occasion rêvée de raviver l'argument que la consommation d'alcool nuit à l'efficacité du soldat au combat.
C'était exactement de cette façon que la prohibition nationale des boissons alcoolisées avait d'abord été instaurée au cours de la Première Guerre mondiale — comme une mesure d'urgence dans le cadre de l'effort de guerre. Toutefois, l'interdiction des boissons alcooliques n'avait plus eu de prise en période de paix et, vers la fin des années 1920, presque toutes les provinces avaient adopté des lois régissant le « commerce de l'alcool ».
La réglementation de la Nouvelle-Écosse était sévère et, selon les normes actuelles, assez bizarre. Par exemple, les bouteilles achetées du magasin gouvernemental devaient être emportées directement à la maison. Une fois chez lui, l'acheteur ne pouvait légalement offrir un verre à quelqu'un d'autre, même pas à son conjoint.
Seulement les membres des clubs privés étaient autorisés à consommer de l'alcool en dehors de leur propre maison. Une élégante maison privée du south end avait été transformée en club privé pour les officiers de marine mais, en dehors des casernes, rien de la sorte n'existait pour les simples matelots. L'équipage des navires de guerre britanniques et canadiens avait plus de chance de boire du rhum à bord des navires — grâce à leur « ration » quotidienne — que sur la terre ferme. Les militaires du rang n'étant pas admissibles à joindre les clubs civils, les matelots en venaient souvent à boire en public. Quand les magasins d'alcools étaient fermés, ils se procuraient de la « baboche » auprès de l'un des nombreux débits clandestins. Selon McEuen et ses alliés, le véritable problème n'était pas vraiment la disponibilité ou la rareté de l'alcool, mais l'absence d'installations récréatives adéquates pour les milliers de militaires en permission. Plusieurs organisations nationales, dont le YMCA, l'Armée du salut et les Chevaliers de Colomb, exploitaient des auberges et des cantines pour les troupes, tout comme lors de la Première Guerre mondiale. Toutefois, ces établissements bondés se révélaient des endroits impersonnels pour l'homme en uniforme. L'atmosphère était accueillante, mais cela ne suffisait pas à faire oublier aux militaires leur statut de gens de passage dont la présence dans la ville n'était que temporaire.
Le raisonnement de Mme McEuen était tout autre. Selon elle, les hommes en service actif méritaient les mêmes privilèges que ceux accordés aux civils. En fait, elle pensait même qu'ils avaient droit à un traitement de faveur, en raison des risques auxquels ils étaient exposés et du sacrifice ultime qu'ils pourraient être appelés à faire. Ce message convaincant valut à McEuen un appui considérable sur le plan matériel et moral, tant à Halifax que dans l'ensemble du pays. Les sociétés ainsi que les particuliers répondirent généreusement aux appels de l'Interallied Hospitality and Food Fund.
Après des mois de rénovations importantes, l'imposant manoir Odell de la rue Tobin ouvrit ses portes vers la fin de 1940, sous le nom de « Ajax Club » — d'après le croiseur britannique qui avait aidé à traquer le cuirassé de poche allemand Graf Spee vers la fin de 1939. Tout provenait de dons, que ce soit le linoléum sur les planchers ou les 2 000 livres de la bibliothèque. Le club pouvait s'enorgueillir de ses deux salles de jeux, deux salles à manger, fumoirs et, bien entendu, d'un superbe bar bordé de cuivre.
La première fonction non officielle du club fut une réception pour les survivants de l'infortuné Navire de sa Majesté Jervis Bay, qui avait connu une fin tragique alors qu'il escortait un convoi en novembre 1940. Des quelque 300 membres d'équipage, seulement 65 matelots avaient pu être extirpés des eaux glaciales de l'Atlantique Nord et ramenés à Halifax. Sur cette photographie frappante, Mme McEuen porte avec d'autres un toast au capitaine suédois qui avait rescapé les matelots.
De telles histoires navrantes de navires et de camarades de bord perdus devinrent monnaie courante au Ajax Club, mais il y eut également des événements plus plaisants. Au cours de l'été 1941, par exemple, des centaines de clients du club furent invités à des repas en plein air dans le spacieux jardin derrière le manoir. Ces réunions attiraient toutefois les prostituées qui exerçaient leur métier sur la rue longeant l'arrière de la propriété. Certaines eurent même l'effronterie d'escalader le mur peu élevé et de se mêler à la foule des clients potentiels.
Déterminée à défendre l'honneur du club, Dolly lança un appel d'urgence à un fournisseur national de clôtures. Quelques semaines plus tard, un cordon sanitaire de fils barbelés longeait le mur du jardin!
De toute évidence, Dolly McEuen savait mener sa barque. Des équipes de travail de la Marine royale venant des navires accostés au port aidaient aux réparations et à l'entretien. La voiture familiale du club — un don de la brasserie Oland — transportait les matelots à la campagne lors d'excursions de fin de semaine. La familiale était également utilisée pour rapporter les bouteilles vides au dépôt — les produits de la revente servant à payer les dépenses courantes.
La consommation de « spiritueux » (boisson fortement alcoolisée) dans l'établissement était strictement interdite, et la patrouille à terre de la Marine était habituellement présente pour faire respecter les règles de la maison. Les matelots pouvaient toutefois s'accouder au bar à rebord cuivré et consommer une bière, pression ou en bouteille, pour 10 sous le verre et un repas maison pour la modique somme de 25 sous. Pour les matelots de la MR, qui touchaient une solde d'environ 1 $ par jour, ces prix étaient providentiels.
L'organisation Ajax comptait plus de 60 bénévoles, en grande partie des femmes civiles — seuls les deux cuisiniers étaient rémunérés. Pendant plus d'un an, le Ajax Club accueillit des marins et quartiers-maîtres de toutes les marines interalliées, à une fréquence mensuelle estimée d'environ 10 000 à 15 000 visites. Assurément, le club était très populaire auprès des matelots. Durant plusieurs années après la guerre, Mme McEuen continua de recevoir des cartes et des lettres provenant de partout dans le monde, témoignage des liens d'amitié qui s'étaient noués au club. Soudainement, au début de 1942, toute cette magnifique entreprise se disloqua. La raison en était le bar du Ajax Club. La commission de contrôle des alcools refusa de renouveler le permis de bière du club — selon toute apparence, parce que l'église Fort Massey, installée de l'autre côté de la rue, s'objectait à la proximité immédiate d'un « salon de bière ».
Les partisans du Ajax répondirent que les membres de l'église ne devraient pas tenter d'imposer leurs mœurs à une population de passage en temps de guerre. Ils répétaient que le club encourageait la modération en rationnant la bière — la limite étant de cinq bouteilles par client par soirée — et gardait les matelots hors des rues et loin des trafiquants d'alcool sans scrupules.
L'église maintint qu'elle se souciait peu de ce qui se passait au club, mais que c'était plutôt sa proximité qui dérangeait. Certains membres de l'église alléguèrent qu'ils avaient été abordés dans la rue par des clients ivres du Ajax Club. Sur un ton plutôt sombre, un journal d'Halifax prétendit que McEuen était victime d'une vengeance personnelle, bien qu'aucune preuve manifeste ne surgît jamais à cet effet. Au moins, une chose est certaine : les documents du service des archives de la Nouvelle-Écosse (NSARM) montrent que la décision de s'opposer au renouvellement du permis de bière du Ajax Club a été prise à l'assemblée du conseil (kirk session) de la paroisse Fort Massey, tenue le 2 janvier 1942.
Parmi les anciens de l'église se trouvaient Arthur S. Barnstead, secrétaire provincial adjoint, puis un administrateur de la Banque de Nouvelle-Écosse et enfin A. E. Kerr, éminent ecclésiastique d'Halifax et fervent partisan de l'anti-alcoolisme. Kerr devint plus tard président de l'Université Dalhousie. Bien que leur opposition ne fût jamais rendue publique, les anciens de Fort Massey exerçaient une autorité et une influence considérables au sein de la communauté. Le destin du club était scellé.
Dolly McEuen ne se laissa pas intimider. Dans un geste théâtral, qui choqua ses détracteurs et ravit ses amis, Dolly grimpa sur le bar du Ajax Club pour annoncer qu'elle prendrait fait et cause pour les matelots.
La nouvelle de la « querelle du Ajax Club » se répandit comme une traînée de poudre partout au Canada. Les journaux de tout le pays en parlèrent; les magazines Time et Maclean en firent autant. J.V. McAree y consacra une colonne dans le Globe and Mail de Toronto, puis Hugh MacLennan, commentant l'affaire à partir de Montréal, parla d'une « tempête dans une chope de bière ». Une pétition en faveur du Ajax circula dans les trains roulant entre la Nouvelle-Écosse et le Québec. Plus de 30 000 personnes la signèrent. Les journaux d'Halifax reçurent tellement de lettres incendiaires et anonymes, qu'un d'entre eux — le Chronicle — refusa même de les publier.
Certains accusaient Dolly McEuen de corrompre la jeunesse innocente et de se mêler des affaires de l'église. D'Ottawa, Angus L. Macdonald tança vertement : « Vous vous évertuez à enfoncer vos propres idées dans la tête d'un grand nombre de gens d'Halifax ».
À l'extérieur d'Halifax, la fermeture du club était décrite comme une violation des droits des militaires et une victoire de l'esprit de clocher borné. La Gazette de Montréal commenta, à peu de chose près, que « la guerre avait fait d'Halifax un centre canadien important…[et] qu'Halifax devrait, par conséquent, tenir compte de l'opinion des autres Canadiens, peu d'entre eux partageant l'attitude haligonienne envers les débits de boissons. »
En raison de cette publicité négative, Halifax acquit une réputation nationale d'indifférence envers les besoins des militaires. Mais c'était injuste, car des centaines d'Haligoniens se sont vaillamment portés bénévoles au sein de bon nombre d'organisations très semblables à celle du Ajax Club. Beaucoup d'entre eux sympathisaient avec les objectifs et les méthodes de Dolly McEuen. La division entourant le club était telle, que certains fidèles de la congrégation de Fort Massey abandonnèrent leur église en signe de protestation contre l'action des anciens. Il semble que plusieurs membres de l'église faisaient du bénévolat au Ajax Club.
Le débat s'éternisa pendant des semaines, mais personne ne doutait de sa conclusion. McEuen offrit d'acheter le manoir Odell en bloc pour la somme de 16 000 $ et de le donner au gouvernement fédéral afin qu'il serve de club privé à la Marine royale du Canada, mais l'offre fut refusée. Le 1er mai 1942, Mme McEuen céda la propriété au Gouvernement royal norvégien. Le manoir servit alors d'hôtel pour les matelots norvégiens jusqu'à la fin de la guerre.
McEuen finit par établir le Ajax Hospitality Headquarters, un organisme de bienfaisance de temps de guerre enregistré qui connut encore plus de succès que son bien-aimé Club — mais elle se fit dire de limiter ses activités à la Marine royale. Ajax Hospitality créa un réseau de maisons privées à l'extérieur d'Halifax où les matelots britanniques, particulièrement le personnel des « DEMS » (navires de commerce dotés d'un équipement défensif) pouvaient se reposer et récupérer. À la fin de la guerre, les coffres de l'organisme contenaient assez d'argent pour créer un fonds de bourses d'études à l'Université McGill pour les anciens combattants.
En 1942, le gouvernement fédéral chargea la Ligue navale de fournir des loisirs hors quartiers au personnel marinier canadien. Il fut décidé que cet organisme national comblerait le vide laissé par la suspension des activités du Ajax Club. La Ligue navale dirigeait aussi le Allied Merchant Seamen's Club (Club des marins marchands interalliés), un club social et auberge des plus nécessaires, situé sur la rue Hollis et également ouvert en 1942.
La solution officielle au débat sur la sobriété fut diplomatique, quoiqu'assez peu pratique : deux cantines — une où l'on servait de la bière (dite « wet canteen ») et l'autre sans alcool (dite « dry canteen ») — furent érigées à deux pas des terrains du vieux Wanderers Amateur Athletic Club. L'emplacement était suffisamment éloigné des églises ou des résidences, quoiqu'à une bonne distance à pied du front de mer et des casernes maritimes. Lorsque les deux cantines furent inaugurées en août 1942, on ne put s'empêcher de remarquer que la cantine sans alcool avait l'apparence d'un « club sélect pour hommes » tandis que la cantine avec alcool ressemblait à… enfin, une cantine.
La querelle du Ajax Club fut l'un de ces épisodes malheureux où les spectateurs — en l'occurrence les militaires alliés — ont souffert plus que les combattants. Les matelots furent outrés, et avec raison, que leur Ajax Club puisse être sabordé si facilement.
Le ressentiment persista jusqu'en mai 1945, lorsque la jubilation à Halifax entourant la fin de la guerre en Europe dégénéra en une beuverie accompagnée de nombreux actes de pillage et de vandalisme. Ironiquement, alors que les commerces du centre-ville furent saccagés par une foule abrutie, la cantine des Wanderers Grounds servit de la bière à des centaines de matelots de la MRC sans aucun incident!
À vrai dire, « la débâcle du Jour de la Victoire » — un accro aux relations civils-militaires qu'Halifax préférerait oublier — signifia le triomphe de l'intempérance et de l'intransigeance. Si les dirigeants avaient fait preuve de plus de tolérance en 1942, permettant au Ajax Club de continuer à servir les matelots, pour qui ce geste comptait beaucoup, la célébration de la paix à Halifax en mai 1945 aurait sans nul doute pu se dérouler paisiblement.
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