Le pique-nique de l'église – Dans le canton de Clare, les pique-niques de paroisses et de villages étaient d'importants rassemblements communautaires. Ils étaient organisés par les paroisses et les casernes de pompiers bénévoles pour recueillir des fonds; d'ailleurs, certains existent toujours.
Les pique-niques avaient généralement lieu autour des églises paroissiales, mais pas seulement; d'ailleurs, beaucoup se souviennent du pique-nique annuel de la caserne de pompiers de Meteghan à l'école Stella Maris. Quel plaisir pour les enfants de voir leurs salles de classe complètement transformées pour l'occasion afin de faire place au bingo ou pour vendre de la râpure ou des tranches de melon d'eau à 0,10 $ (fin des années 1950)!
Lors de ces événements annuels qu'on attendait avec impatience, on pouvait acheter des articles faits main ainsi que de la nourriture préparée et donnée par les paroissiens (la râpure et les gâteaux maison étaient particulièrement appréciés). On pouvait y voir des bénévoles s'affairer à faire cuire d'importantes quantités de nourriture dans de grands pots sur des feux ouverts, des pots qu'un forgeron avait probablement fabriqués. Des billets de loterie étaient vendus au cours des mois précédant le pique-nique ainsi que le jour du pique-nique, et les prix des tombolas étaient donnés par des particuliers et des entreprises. Aujourd'hui, on voit souvent parmi les prix de tombola dix livres de homard.
À l'époque, les jeux de hasard, comme le bingo et la roue de la fortune, étaient très appréciés. Sur la photo présentée ici, des personnes s'attroupent à l'occasion d'un jeu de hasard lors du pique-nique paroissial de Doucetteville.
Les enfants quant à eux aimaient beaucoup les jeux d'adresse, comme le lancer d'anneaux et de sacs de pois, le tirage de sucettes ou la pêche à la ligne. Les hommes s'essayaient aux jeux de force, notamment en frappant de toutes leurs forces un socle à l'aide d'un maillet pour faire retentir la cloche en haut d'un poteau.
Quand on leur demandait de parler de leurs meilleurs souvenirs au sujet de ces pique-niques, ils répondaient le plus souvent « s'amuser ensemble » et « gagner le cigare ». On remettait en effet un cigare au gagnant du jeu de force; et les pique-niques paroissiaux étaient l'occasion pour les jeunes hommes de fumer le cigare, peu importe s'ils se sentaient malades après coup.
Les pique-niques communautaires ont vu plus tard apparaître les marchés aux puces. Ces fameux rassemblements cependant étaient avant tout l'occasion de recueillir des fonds et d'être ensemble.
date: [ca. 1950]
numéro de référence: John Collier Collection Centre Acadien Photo 11
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