L’histoire du « Callow Wheelchair Coach » (vers 1950), fabriqué par « Middle West Pubnico Bus Builders » Lorsqu'apparaît le printemps dans la vallée d'Annapolis, vêtu de vert tendre et de petites fleurs de pommiers enfouies dans les rameaux, un enfant paralysé a la possibilité de s'en émerveiller. Vous vous demandez alors ce qui rend cela possible. Pour comprendre, il faut savoir qu'un homme aveugle et paralysé se trouve au Camp Hill Military Hospital, à Halifax. Il s'appelle Walter Callow.
Un homme ne pouvant pas voir, ne pouvant pas toucher, condamné à ne jamais pouvoir marcher et qui après vingt ans dans un tel état est pourtant heureux et radieux. Walter Callow passe chaque moment de ses journées à imaginer des façons d'égayer la vie des anciens combattants et des civils paralysés. Il a donc, pendant vingt ans, vécu pour les autres; et son plus grand succès à ce jour est le Walter Callow Wheelchair Coach, autobus muni d'une rampe d'accès pour fauteuils roulants.
On surnomme Walter Callow « la bûche humaine », parce que son corps est tordu, noueux et immobile. Sans pouvoir bouger ni voir, comment un homme pouvait-il inventer un autobus pour les personnes paralysées? Cet autobus fait partie de toutes les choses qu'il a accomplies et qui ressemblent à de vrais miracles.
Walter Callow était peut-être surnommé le « génie de Halifax »; cependant, le génie seul ne peut pas rendre possibles des rêves audacieux. Les rêves de Walter Callow nécessitent une volonté de fer, une grande capacité d'organisation et de direction, une patience d'ange ainsi qu'un cœur plein d'amour pour la souffrance humaine. Il s'agissait précisément des qualités de la « bûche humaine ».
Son devoir de soldat terminé, Walter s'est consacré aux anciens combattants paralysés. Il a donc commencé à réfléchir à des façons d'aider tous les invalides. C'est alors que lui est venue l'idée d'un autobus pour fauteuils roulants. Il a conçu lui-même ce véhicule, le premier ayant été construit la même année à Pubnico, selon ses plans exacts. Le premier autobus a coûté 15 000 $, et le second 13 000 $. Les techniques de production de masse allaient ensuite permettre de faire baisse les coûts. Et rien ne pouvait faire plus plaisir à notre héros immobile que son autobus allait être fabriqué en série.
date: 1950
numéro de référence: Musée des Acadiens des Pubnicos 2011.69-P2
Pour en savoir plus, consultez notre Musée des Acadiens des Pubnicos.
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